1. |
Tsunami
04:23
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Devant le tsunami, des plagistes jettent leurs serviettes et jouent avec le vent
Devant le tsunami, des touristes prennent des photos publiant l'instant
Devant ce monstre d'eau, des rêveurs construisent des barrages de sable décorés de perles
Devant le tsunami, on pêche des coquillages pour ne pas voir au loin ce rouleau qui déferle
Pourtant la vague approche, claire comme de l'eau de roche
Pourtant la vague fauche, la vague nous fauche
Devant le tsunami, des sceptiques parlent de mirages et même d'effet d'optique
Devant le tsunami, ces marchands de mirages vendent des potions qui rendraient amnésiques
Mais dans ce vague à l’âme, les morts sont à table dans la frénésie de ces marchés rentables
Devant le tsunami, y a tant d'argent à faire qu'on est trop occupé à écouter ces fables
Pourtant la vague approche, claire comme de l'eau de roche
Pourtant la vague fauche, la vague nous fauche
Après le tsunami, des prédicateurs attisent les braises et jouent avec la peur
Après le tsunami, des électeurs haranguet sans pudeur d’étranges leaders
Alors que l'on dit “Vague ! ”, des dictateurs profitent du chaos pour jouer de la terreur
Après le tsunami, des fanatiques brandissent des symboles aux accents de fureur
Pourtant la vague approche, claire comme de l'eau de roche
Pourtant la vague fauche, la vague nous fauche
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2. |
Tempo
03:02
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On était ivres et inconscients, un peu guimauve, un peu gluants
On avait l'âge de nos 30 ans, un peu perdus dans tous ces vents
On avait tous les instruments pour commander à chaque instant
On était seuls comme des enfants mais sans comprendre par manque de temps
On était ivres, un peu sonnés, le rythme s’accélérait
On survolait ces océans pleins de drapeaux tout déchirés
On voyait bien toute cette violence qu’on nous racontait au JT
Mais sans comprendre par manque de temps on continuait la gorge serrée
On était ivres d’incandescence à tout brûler jusqu’à nos sèves
La boule au ventre bien protégés par le costume et l’after-shave
A cette vitesse vertigineuse qui empêchait la moindre trêve
Et dans ce flot à gros débit on se vidait de tous nos rêves
On se vidait de tous nos rêves
Nos rêves ...
On était ivres, un peu perdus, à faire son trou, à faire sa place
On voulait être indépendants en se mélangeant à la masse
On jouait au feu avec le diable, on attendait qu’il nous embrasse
On était seuls comme des enfants qu’il faudrait amener à la DASS
On était ivres, déboussolés, on voulait gagner les sommets
Et nous n’avions plus jamais le temps de nettoyer notre vanité
On traversait désert et mer, pensant qu’on se réincarnerait
Remplis de fric, gonflés d’orgueil, on se croyait divinité
On était ivres de toute cette pub, on nous vendait de l’immédiat
On consommait la même culture que diffusait tous ces médias
Désabusés de politique et de toute l’intelligencia
On voulait vivre dans la vitesse pour se noyer d’anonymat
Pour se noyer d’anonymat
L’anonymat ....
Après l’ivresse la gueule de bois, affalés sur le divan
C'était l’heure d’assassiner les modèles asservissants
Savoir qui on était, ce qu’on ferait de notre temps
Tapant, cognant dans notre tête il fallait un Guronsan
Bien plus puissant qu’un placebo, plantons des coquelicots
Plaisir decrescendo, faire chanter les oiseaux
Alors l’ivresse de l’allegro qui se transforme en piano
Ecrit ce nouveau concerto : l’heure est au changement de tempo
Oui, l’heure est au changement de tempo.
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3. |
Mon île
03:56
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Mon Île
Sur mon île
La vie s’étire tranquille
Parfum au goût vanille
Ce qu'on est bien ...
Sur mon île
La liberté si belle elle glisse facile
Loin de la ville, de ses automobiles
Tout doucement se ferment mes cils
Sur mon île
La vie s’étire tranquille
Parfum au goût vanille
Ce qu'on est bien ...
Sur mon île
Ton vent caresse ma peau crocodile
Et tu m'apaises de façon si habile
Toi Liberté aux accents infantiles
Sous ce soleil qui me rend immobile
Sous ce soleil qui me rend immobile
Mais sur mon île
Je me protège du monde qui défile
Et je préfère me croire inutile
Je ferme les yeux …
Sur mon île
Je ne veux pas croire aux rumeurs des missiles
Se cache au loin le cri des gens des villes
Derrière la mère infranchissable vigile
Mais sur mon île
Moi prisonnier libre dans mon idylle
Et si la guerre se rapproche de mon île
Je me cacherai dans ma montagne fébrile
La vérité fait peur, je suis fragile
Moi prisonnier libre dans mon idylle
Sur mon île
Dans un bocal de poison une prison
Comme les poissons je tourne en rond
Mais sur mon île
Trop protégé de tout sauf de moi-même
C'est l'heure de goûter mon dilemme
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4. |
Majesté
03:41
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Majestés
Pour toi Majesté-affaire
Je t’écris ces quelques mots
Toi qui gouvernes l'univers
Qui fait plier les drapeaux
Qui se fout de la misère
Qui fabrique de beaux salauds
Qui se fout de l’atmosphère
Tant que coulent les capitaux
Pour toi Majesté-finance
Qui aime jouer aux marionnettes
Qui t’amuses du bon sens
Que tu gouvernes à la baguette
Tu fais croire au monde entier
Que tu es indispensable
Comme le réseau des douaniers
Qui protègent ton bac à sable
Et nous qui voulons rêver quel repaire peut-on avoir ?
Ce système dégénéré n'a que des valeurs illusoires.
Majesté je pars chanter, sur vos brèves de comptoir
Majesté je pars danser sur vos billets, vos dollars
Pour toi Majesté-crédit
Qui aiguises les frustrations
Qui fabriques tes asservis
Qui étouffes les rebellions
Tu contrôles d’une main de fer
Toutes les chaînes et les menottes
Et tu fais ramper par terre
Les sans-dents les sans-quenottes
Et nous qui voulons rêver quel repaire peut-on avoir ?
Ce système dégénéré n'a que des valeurs illusoires.
Majesté je pars chanter ...
Majesté je pars danser ...
Pour toi Majesté-euro
Marchand de tous les marchés
Sur des placements bien placés
Tu oublies tes idéaux
Et tous ces grands chants guerriers
Tu marchandes tes opinions
Dans des valeurs d’opiacés
Tu n'es que contrefaçon
Loin de ce qui t’a façonné
Et nous qui voulons rêver quels repaires peut-on avoir ?
Dans ce siècle désabusé qui a perdu la mémoire ...
Majesté je pars chanter sur vos brèves de comptoir
Majesté je pars danser ...
Majesté je pars planer, faire de l'ombre de là-haut
Majesté je reviendrai quand vous serez sur l'échafaud
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5. |
Cache-cache
03:36
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Cache-Cache
Je joue à cache-cache avec moi-même
J'ai le parfum de mon voisin
Je vais dans les mêmes magasins
Je joue à cache-cache pour que l'on m'aime
J'ai le sourire de ma voisine
De toutes ses filles de magazines
Et je me cache sans qu'on le sache
Et je m’opère de mes travers
Je me parfume, je dissimule
Et s’évapore l'odeur du corps
Je me protège derrière ces pulls
Je coupe, je frotte, je lave au chlore
Je me maquille sous de l'argile
Je disparais sous ces reflets
Je me botoxe pour bien cacher
Les coups de boxe que la vie met
Je me protège derrière des masques
Dans des jeux d'rôles à tour de rôle
Je joue à cache-cache avec moi-même
J'ai le parfum de mon voisin
Je vais dans les mêmes magasins
Je joue à cache-cache pour que l'on m'aime
J'ai le sourire de ma voisine
De toutes ses filles de magazines
Et je me cache sans qu'on le sache
Je me rassure de cette censure
Dans ces infos, tous ces journaux
Dans ce monde de prêt à penser
Chemise Zara et sac Prada
A vos marques de prêt à porter
Des accessoires en soldes d'été
Pour mes vacances préfabriquées
Je me prends pour un "p'tit futé"
Les mêmes visites, les mêmes musées
Je crois alors me cultiver
Dans une fausse liberté
Je joue à cache-cache avec moi-même
J'ai le parfum de mon voisin
Je vais dans les mêmes magasins
Je joue à cache-cache pour que l'on m'aime
J'ai le sourire de ma voisine
De toutes ses filles de magazines
Et puis un jour on a plus peur
De notre sueur, de notre odeur
De ce qu'on devrait, de ce qu'on est
Des bons côtés et des mauvais
On ressent battre enfin son cœur
Et dans nos veines cette forte chaleur
Qui mettra le feu à nos bois
À nos écorces en feu de joie
La bouche ouverte pour boire la pluie
Crier Je t'aime à la folie
Et dans les cendres de la sagesse
Se relèvera toute notre ivresse
Qu'interdira les autoroutes
Qui ne laissent pas la place aux doutes
On recherchera tous les virages
Pour mieux décrocher nos attelages
Fini le cache-cache avec nous même
On a plus peur de ce qu'on est
Plus de parfum, de magasins
Fini le cache-cache pour qu'on nous aime
On va s'aimer pour ce qu'on est
Et pas ces filles de magazines
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6. |
Echec
03:48
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Echecs
Vous les rois tout en or
Chantant un discours
Qui berce et qui endort
Devant votre basse-cour
Vous les énarque rois
Vos voix sont si mielleuses
Dans votre langue de bois
Vos phrases sont si visqueuses
Et dans ce jeu d’échec vous jouez au cinéma
Composant des milk-shakes, mélangeant toutes vos lois
Dans la cinémathèque, pour l'oscar des sournois
Tu mens continuellement toi le Roi tout en or
On te ment cruellement toi cavalier de plomb
On nous ment doucement nous les pions tout en paille
Vous les soldats de plomb
Vous cavaliers des rois
Vous soignez leurs affronts
Vous partez aux combats
Posez-vous des questions
Quand ces énarques rois
Vous ordonnent des missions
Marionnettes dans leurs doigts
Et dans ce jeu d’échec vous jouez au petit soldat
Vos âmes en hypothèque, pour un caprice de rois
Tapant sur les métèques, si ça devient leur choix
Tu mens continuellement toi le Roi tout en or
On te ment cruellement toi cavalier de plomb
On nous ment doucement nous les pions tout en paille
Nous les soldats de paille
Nous les pions de ces rois
Qui vivons sans médaille
Qui vivons dans leurs choix
Nous ne sommes que du bétail
Qui paraît si oisif
Mais tous ces brins de paille
Peuvent devenir abrasifs
Et dans ce jeu d’échecs, la partie qui s'enflamme
Une odeur de bois sec, le Roi roque dans les flammes
Échec et mat, obsèques, les pions montent à la dame
Tu mens continuellement toi le Roi tout en or
On te ment cruellement toi cavalier de plomb
On nous ment doucement nous les pions tout en paille
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7. |
Déjeuner en paix
03:33
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Déjeuner en paix
J'abandonne sur une chaise le journal du matin
Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent
J'attends qu'elle se réveille et qu'elle se lève enfin
Je souffle sur les braises pour qu'elles prennent
Cette fois je ne lui annoncerai pas
La dernière hécatombe
Je garderai pour moi ce que m'inspire le monde
Elle m'a dit qu'elle voulait si je le permettais
Déjeuner en paix
Déjeuner en paix
Je vais à la fenêtre et le ciel ce matin
N'est ni rose ni honnête pour la peine
"Est-ce que tout va si mal?
Est-ce que rien ne va bien?
L'homme est un animal" me dit-elle
Elle prend son café en riant
Elle me regarde à peine
Plus rien ne la surprend sur la nature humaine
C'est pourquoi elle voudrait enfin si je le permets
Déjeuner en paix
Oui déjeuner en paix
Déjeuner en paix
Je regarde sur la chaise le journal du matin
Les nouvelles sont mauvaises d'où qu'elles viennent
"Crois-tu qu'il va neiger?", Me demande-t-elle soudain
"Me feras-tu un bébé pour Noël?"
Et elle prend son café en riant
Elle me regarde à peine
Plus rien ne la surprend sur la nature humaine
C'est pourquoi elle voudrait enfin si je le permets
Déjeuner en paix
Oui déjeuner en paix
Déjeuner en paix
Oui déjeuner en paix
En paix, en paix
Enfin déjeuner en paix
Oui déjeuner en paix
Enfin déjeuner en paix
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Hollywood Bazar Paris, France
Les chansons gaies-mélancoliques au ton urbain d’Hollywood Bazar nous permettent de prendre le temps de la réflexion sur des
sujets de société.
A la rencontre de la chanson, du rap et de la pop, les textes incisifs de Vincent viennent épouser les brillants arrangements aux machines de Grégory sur le tempo métronomique et sans concession de Pierrick.
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